SAP compte mettre à son jour son offre de gestion du cycle de vie des produits (en anglais PLM, pour product lifecycle management) sur le mode qu'il a adopté pour son produit phare, le progiciel de gestion intégré (PGI) mySAP ERP. Fin 2006, l'éditeur s'était engagé à maintenir la version courante de son PGI, mySAP ERP 2005, jusqu'en 2010 et d'y apporter des mises à jour sous la forme de packages d'amélioration optionnelles n'obligeant pas à procéder à de lourdes migrations à chaque montée de version. Fin juillet, SAP a ainsi livré le deuxième package d'améliorations pour son PGI. Celui-ci permet aux utilisateurs d'installer les ajouts fonctionnels de façon sélective ; une flexibilité permise par l'architecture orientée services (SOA) sur laquelle s'appuie désormais l'offre de SAP. Parmi les nouveautés figurent, notamment, des outils pour accéder plus facilement aux données clients et pour simplifier la gestion des commandes avec des fonctions de recherche sur les factures. D'autres ajouts concernent la gestion de production (suivi des processus Kanban), le module financier et la gestion interne (suivi des voyages, des locaux et des actifs). Le PLM, un marché concurrentiel La même approche d'amélioration par mises à jour périodiques va donc s'appliquer à l'offre de PLM, une gamme d'applications qui représente déjà un pan important de l'offre de SAP. L'éditeur compte à ce jour quelque 5 500 clients, utilisateurs de son logiciel SAP PLM. Les prochaines améliorations, annoncées pour la fin de l'année, apporteront de nouveaux processus pour planifier les gammes de produits, selon Hans Thalbauer, vice président de l'offre SAP PLM. SAP prévoit ensuite, en 2008, de simplifier l'interface, d'affiner les rôles par catégories d'utilisateur et de fournir davantage d'informations contextuelles. Sur le terrain, on constate que les entreprises cherchent à mieux tirer parti de cette catégorie d'applications, en particulier en récupérant des données gérées par les autres composantes du système d'information (progiciel de gestion intégré ou système de gestion des relations avec les clients et fournisseurs). Et sur le marché, la concurrence s'aiguise. Oracle, le principal rival, a annoncé en mai son intention d'acheter le spécialiste du PLM Agile Software pour 495 M$ pour renforcer son offre dans ce domaine. Le géant industriel allemand Siemens a lui aussi investi dans le secteur en récupérant UGS pour 3,5 Md$. Quant au Français Dassault Systèmes, il a absorbé MatrixOne pour 408 M$ en mars 2006 et, plus récemment, ICEM pour 51,4 M$.